Les coûts cachés de la consommation de substances

Quand on parle du coût de la consommation de substances, la plupart des gens n’y voient que la facture du bar et le prix des cocktails. Cependant, les conséquences financières vont bien au-delà de cela! Derrière les dépenses évidentes comme le coût de l’alcool, des cigarettes, de l’entrée dans un bar et des repas pour emporter tard en soirée se cachent bien d’autres dépenses. Les téléphones égarés ou brisés durant une soirée trop arrosée sont coûteux, sans compter les frais exorbitants des guichets automatiques. De plus, nombreux sont ceux qui, une fois les facultés affaiblies par les substances, font des achats impulsifs en ligne, jouent à des jeux d’argent ou payent généreusement des tournées de verres qu’ils ne peuvent pas se permettre. Mais la plus grande conséquence de la consommation sur la vie professionnelle (jours de travail manqués, manque de productivité, absentéisme chronique) est peut-être le risque de passer à côté d’un meilleur salaire avec le temps. Si l’on calcule ses dépenses de façon réaliste, on constate que le véritable coût de la consommation excède souvent ce que l’on est prêt à admettre.

Le lien entre les substances et les dépenses impulsives

La consommation de substances influence la chimie du cerveau en préparant le terrain pour les faux pas financiers. Les substances répriment l’activité du cortex préfrontal (le centre de planification et de rationalité du cerveau), ce qui active simultanément le système de récompense en l’inondant de dopamine. Ce double coup dur diminue notre capacité d’évaluer les conséquences en augmentant notre réponse émotionnelle aux achats potentiels. Le résultat est un comportement impulsif typique : les inhibitions réduites mènent directement à l’insouciance financière, qu’il s’agisse de dépenses effrénées en pleine nuit ou d’achats sous le coup de l’émotion que nous n’aurions jamais faite sans substances. Des études démontrent que même une consommation de substances modérée peut grandement influencer la prise de décisions financières, puisque de nombreuses personnes ne sont pas en mesure d’évaluer correctement la valeur ou de résister aux stratégies de marketing qui seraient normalement inefficaces.

Outre les dépenses impulsives immédiates, la consommation de substances promeut les tendances générales de prise de risques financiers pouvant avoir des conséquences dévastatrices. Les cartes de crédit sortent plus facilement, et les limites de budget et les objectifs financiers sont rapidement mis de côté pour céder à la satisfaction immédiate. Les plus grands risques financiers liés aux substances, cependant, pourraient être d’ordre juridique. Un seul cas de conduite avec facultés affaiblies peut se traduire par des milliers de dollars en contraventions, en frais juridiques, en augmentation des primes d’assurance, en perte de gains causés par la suspension du permis de conduire ou l’incarcération. Cela alourdit le fardeau financier qui pourrait vous hanter bien après que l’effet des substances se dissipe.

La conscience financière et la consommation de substances : l’importance de faire le lien

Développer sa conscience financière nécessite une rétrospection honnête de l’influence des substances sur ses finances. En regardant leurs dépenses après une soirée sociale, beaucoup de gens découvrent une somme impressionnante qui excède de loin ce qu’ils avaient prévu. Ces suivis financiers révèlent souvent les déclencheurs pouvant mener à une consommation de substances et aux dépenses qui s’ensuivent, que ce soit le stress qui incite les comportements de « récompenses », l’ennui qui motive l’envie de stimulation ou les pressions sociales qui normalisent la consommation excessive. Le lien entre l’état émotionnel et la prise de décisions financières s’éclaircit lorsqu’on tient compte des répercussions de la consommation de substances.

Avec le temps, la consommation régulière, même si elle n’est pas considérée comme une dépendance clinique, peut nuire à la santé financière. Les dépenses excessives occasionnelles peuvent se transformer en tendance qui nuit directement aux objectifs d’épargnes, aux plans de remboursement des dettes et à la stabilité financière en général. Quand on y pense, la façon dont ces habitudes s’emparent petit à petit des épargnes est probablement le plus grand coût dont on ne parle pas assez. La future sécurité financière est donc échangée contre ces moments de satisfaction immédiate.

Comment briser le cycle

Éviter les dépenses impulsives lorsque l’on consomme des substances peut être difficile, mais entièrement possible avec quelques stratégies. Voici des conseils pour vous aider à gérer vos dépenses :

  • Déterminez votre budget avant de sortir. Décidez à l’avance combien d’argent vous êtes prêt à dépenser sur les substances, la nourriture et tout autre aspect de la sortie. Respectez ce budget, peu importe ce qui se produit.
  • Payez avec de l’argent comptant plutôt qu’une carte. Si vous n’avez qu’un certain montant d’argent, vous êtes moins susceptibles de trop dépenser. Taper sa carte ou son cellulaire pour payer peut sembler moins réel, et mener à davantage d’achats insouciants.
  • Planifiez votre soirée. Mangez avant de consommer des substances pour ralentir leur absorption. Cela pourrait vous aider à protéger votre prise de décision pour prévenir les achats impulsifs plus tard en soirée.
  • Limitez votre consommation. La consommation de substances donne souvent lieu à des décisions moins rationnelles. Limitez votre consommation pour garder le contrôle de vos dépenses.
  • Trouvez des activités sociales sans substances. Si votre consommation de substances mène souvent à de mauvais choix financiers, songez à trouver d’autres activités sociales qui sont moins centrées sur l’alcool. Cela pourrait vous aider à éviter la tentation.

Comprendre les coûts cachés de la consommation de substances va bien au-delà du calcul de la facture de bar et du service de covoiturage. Le lien complexe entre la consommation et la prise de décisions représente une difficulté importante, mais souvent négligée. Comme nous l’avons exploré, les substances affectent le fonctionnement du cerveau, ce qui touche directement notre capacité à prendre des décisions financières responsables et peut nuire aux objectifs financiers à long terme.

changement. En reconnaissant nos tendances, en appliquant des stratégies pratiques et en approchant le changement avec patience et autocompassion, il est possible de travailler vers la stabilité financière et une relation plus saine avec les substances. Que l’objectif soit la modération ou l’abstinence, les avantages financiers d’une consommation plus consciente surpassent le compte en banque; ils contribuent à un sentiment de puissance et de contrôle qui améliore le bien-être en général. Le parcours ne sera pas toujours linéaire, mais chaque étape vers la prise de conscience financière en lien avec les habitudes de consommation est un investissement dans un avenir plus sûr et intentionnel.

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À propos de l’auteure :

Brianne est conseillère canadienne agréée en dépendance, conseillère professionnelle agréée (candidate) et professionnelle agréée en traumatologie. Elle est membre de la Fédération canadienne d’agrément des conseillers en toxicomanie et de l’association canadienne de counseling professionnel. Depuis plus de dix ans, elle se consacre à la formation et au soutien individuel et familial dans les secteurs privé et public. Brianne apporte une approche holistique unique à la compréhension et au traitement des comportements liés à la consommation de substances psychoactives.