Booster son empathie

Comment être plus empathique

« Je ressens ta douleur » est bien plus qu’une formule.

Savais-tu qu’il existe des différences distinctes entre la sympathie et l’empathie ? Commençons par les définitions. La sympathie consiste à ressentir de la pitié pour le malheur d’une autre personne, tandis que l’empathie est la capacité à prendre en compte et à partager les sentiments de l’autre. 

L’empathie est un comportement évolutif. Cela signifie qu’elle est vitale pour la survie de l’homme et que c’est un trait de caractère qui a perduré dans le temps. L’empathie est l’un des éléments qui fait qu’un comportement prosocial n’est pas un trait fixe, mais quelque chose que tu peux développer et affiner au fil du temps. La vérité, c’est que nous avons besoin d’empathie. Notre capacité à comparer la douleur des autres avec la nôtre et à la comprendre fait partie de ce qui nous permet de nous entraider. L’empathie réduit aussi la détresse psychologique, la façon dont nous interagissons avec les autres et fait évoluer notre vision du monde vers plus de compréhension.

  • Mais l’empathie n’est pas qu’un sentiment abstrait, elle favorise les messages neurochimiques qui activent les parties du cerveau qui créent des miroirs des actions des autres. Pour ce faire, elle stimule les zones motrices et sensorielles du cerveau de l’observateur. Ainsi, si tu regardes quelqu’un toucher une plaque chauffante, pousser un cri et retirer sa main de la plaque, ton propre système moteur et sensoriel s’active et tu peux tressaillir et grimacer. Tu as de la compassion pour cette personne. Cela peut t’amener à imiter inconsciemment ses expressions faciales et ses postures (davantage qu’une personne moins empathique). Par exemple, tu peux te retrouver presque déprimé après avoir parlé à quelqu’un qui est vraiment triste. La première étude de neuro-imagerie sur l’empathie nous montre comment cela fonctionne : 16 femmes volontaires ont reçu un scanner cérébral alors qu’on leur administrait un choc électrique à la main. La matrice de la douleur a été activée dans leur cerveau. Ensuite, elles ont reçu un signal indiquant que leur partenaire recevait un choc, ce qui a activé une grande partie (mais pas la totalité) de la matrice de la douleur dans leur cerveau. Il y a aussi une raison biologique pour laquelle la douleur est atténuée. Elle est juste suffisante pour activer tes compétences relationnelles et te permettre d’aider, sans te submerger au point de ne pas pouvoir soulager la détresse d’une autre personne. Ton cerveau s’efforce activement de te mettre à la place de l’autre personne pour comprendre ce qu’elle pense et ressent. L’empathie est particulièrement utile lorsqu’il s’agit de problèmes de consommation de substances, que tu sois toi-même en difficulté ou que ton employé, un membre de ta famille ou un ami soit confronté à des difficultés. Elle permet de s’identifier à leur douleur et de ne pas porter de jugement. L’empathie est comme un muscle, elle s’améliore avec une pratique ciblée, elle a besoin de repos et elle peut parfois être difficile à développer. Voici quelques moyens d’améliorer ton empathie pour les personnes que tu aimes et qui ont des difficultés avec la consommation de substances psychoactives :
    • Engage la conversation avec un inconnu ou invite un collègue ou un voisin que tu ne connais pas très bien pour une promenade ou un repas. 
    • Ne te contente pas de parler de choses banales, vous avez peut-être un sujet beaucoup plus intéressant à aborder pour la journée.
    • Range ton téléphone et reste dans le moment présent lors d’une interaction, par exemple en faisant une promenade de 10 minutes avec un ami sans emporter ton téléphone.
    • Apprends-en davantage sur la routine d’une personne ou essaie l’une de ses passions afin de pouvoir mieux t’identifier à elle.
    • Réfléchis davantage aux raisons pour lesquelles une personne se comporte d’une certaine manière. Par exemple, si elle est réactive, pense à ses facteurs de stress sous-jacents, à ses habitudes de sommeil et aux défis de sa vie.
    • Rejoins un groupe avec une cause commune, comme un jardin communautaire ou un comité de planification.

Tu gagnes en empathie en te mettant à la place des autres. La réflexion et l’imagination de leur expérience et l’écoute attentive sans jugement ont pour conséquence le développement des réseaux visuels et sensoriels de ton cerveau. Pense simplement à la façon dont les régions de ton cerveau pourraient devenir performantes en neuro-imagerie si tu travailles un peu à l’empathie chaque jour et à l’impact que cela pourrait avoir sur le monde qui t’entoure.

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