Comprendre le lien entre la santé mentale et la consommation de substances

Saviez-vous que beaucoup de personnes vivent à la fois des difficultés sur le plan de la santé mentale et de la consommation de substances? En effet, les deux sont étroitement liés, et se recoupent souvent.

La société a beaucoup évolué quant à la compréhension et à l’acceptation des difficultés de santé mentale, mais la stigmatisation concernant la consommation problématique de substances et les troubles liés à la consommation de substances reste bien ancrée. Cependant, il importe de traiter de ces deux composantes et de reconnaître le lien complexe qui les unit. Si vous ou quelqu’un que vous connaissez luttez contre un problème de santé mentale ou de consommation de substances, mieux comprendre le lien entre les deux peut tout changer.

Quel est ce lien, au juste? Des recherches démontrent que les personnes aux prises avec un trouble de santé mentale sont plus susceptibles de développer un trouble lié à la consommation de substances, et vice versa. Cela signifie que traiter une condition sans l’autre risque de s’avérer difficile et inefficace. Voici quelques éléments importants au sujet de la santé mentale et de la consommation de substances :

  • Au moins 20 % des gens ayant un trouble de santé mentale ont aussi un trouble lié à la consommation de substances, comparativement à environ 8 % de la population générale.
  • Les personnes atteintes de schizophrénie sont particulièrement vulnérables aux troubles liés à la consommation de substances, avec un taux de probabilité aussi élevé que 50 %.
  • Les troubles liés à la consommation de substances sont jusqu’à trois fois plus courants chez les personnes ayant un trouble de santé mentale que la population générale.
  • Près de 50 % des personnes ayant un trouble de santé mentale sévère présentent aussi un trouble lié à la consommation de substances.
  • Les personnes atteintes d’un trouble anxieux sont deux fois plus susceptibles de présenter un trouble lié à la consommation de substances comparativement à celles sans trouble anxieux.
  • La dépression et la consommation de substances ont une relation réciproque, c’est-à-dire que chacun peut contribuer à l’apparition ou à l’aggravation de l’autre.
  • La consommation de substances peut masquer les symptômes d’un trouble de santé mentale, faisant en sorte qu’il est plus difficile de diagnostiquer et de traiter les deux conditions efficacement.

Les troubles de santé mentale et la consommation de substances sont tous deux influencés par divers facteurs de risque. Les facteurs qui contribuent aux problèmes liés à la santé mentale et à la consommation de substances comprennent les facteurs biologiques, l’environnement et les expériences. C’est ce qu’on appelle le modèle biopsychosocial. Les facteurs spirituels peuvent également entrer en jeu (sentiment d’avoir une raison d’être, une vie ayant un sens et des relations significatives). Des exemples de facteurs pouvant faire en sorte qu’une personne risque de présenter des troubles de santé mentale ou des troubles liés à la consommation de substances comprennent les expériences négatives de l’enfance, les traumatismes, la génétique familiale, les facteurs environnementaux et la neurobiologie (p. ex., carence en neurotransmetteurs). Aucun de ces facteurs ne provoque un problème de santé mentale ou de consommation de substances en soi, mais le nombre de facteurs de risque d’une personne augmente la probabilité qu’elle se trouve aux prises avec ces difficultés.

Selon la Substance Abuse and Mental Health Services Administration, près de 9 millions de personnes aux États-Unis souffrent d’un trouble concomitant, mais seulement 7 % d’entre elles se font traiter pour les deux conditions, et près de 60 % n’obtiennent aucun traitement. Il s’agit d’un important problème qui illustre la nécessité d’options de traitement plus exhaustives et accessibles.

La thérapie cognitivo-comportementale pour les problèmes liés à la santé mentale et à la consommation de substances

L’un des traitements ayant fait ses preuves comme outil efficace pour traiter les troubles de santé mentale et les troubles liés à la consommation de substances est la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). La TCC est une technique thérapeutique fondée sur le fait que nos pensées, nos sentiments et nos comportements sont tous reliés, et qu’en changeant un élément du système, des changements positifs se feront sentir dans un autre.

L’une des techniques employées en TCC vise à cerner les distorsions cognitives (les schémas négatifs de pensées) et à apprendre à les restructurer. Cette technique peut aider les gens à renforcer leur résilience et à développer de meilleures stratégies d’adaptation. Un exemple de distorsion cognitive est la surgénéralisation. Une personne qui tente de changer sa relation avec les substances pourrait penser « j’ai déjà échoué, je vais sans doute échouer de nouveau ». Il s’agit d’une distorsion cognitive qui pourrait empêcher quelqu’un d’apprendre de ses erreurs et de continuer d’avancer. Un autre exemple de distorsion cognitive s’appelle le rejet du positif. Une personne pourrait par exemple uniquement se concentrer sur le négatif dans la vie plutôt que d’être encouragée par ce qui va bien.

Une approche de traitement à multiples outils

Bien que la TCC ait fait ses preuves comme traitement pour lutter contre les problèmes de santé mentale et de consommation de substances, il importe de noter qu’il n’existe aucune approche qui convient à tous. Certaines thérapies ou combinaisons de thérapies pourraient mieux convenir à certains.

Le sentier vers une relation saine avec les substances et une santé mentale favorable est souvent tout sauf battu. Il vous faut les bons outils et de la préparation pour affronter les obstacles à venir. Tout comme un randonneur ne partirait pas sans une carte détaillée, un carnet de randonnée et une bonne paire de bottes, une personne aux prises avec un problème de santé mentale ou de consommation de substances nécessitera une variété d’outils et de ressources.

Ces outils peuvent comprendre un groupe de soutien pour parcourir le sentier avec vous, vous encourager et vous donner un sentiment de camaraderie. Tout comme un randonneur pourrait devoir prendre des pauses et refaire le plein d’énergie, vous pourriez devoir prendre le temps de vous occuper de votre santé mentale et physique.

Comme pour toute randonnée difficile, l’accompagnement d’un guide expérimenté qui connaît bien le sentier est recommandé. Un professionnel en santé mentale ou en gestion de consommation de substances peut vous servir de guide en vous transmettant ses connaissances d’expert afin de vous aider avec les détours et les obstacles de la santé mentale et de la consommation de substances. Il pourrait vous proposer de nouveaux outils comme la thérapie comportementale dialectique (TCD), l’entretien motivationnel, la thérapie d’acceptation et d’engagement (ACT), et bien plus. Avec les bons outils et le soutien nécessaire, vous parviendrez mieux à traverser le sentier accidenté des troubles de santé mentale et de consommation de substances.

ALAViDA vous offre des outils pour vous aider à changer votre relation avec les substances.

Si vous cherchez à changer vos comportements liés à la consommation de substances, ALAViDA peut vous aider. Nos modules de thérapie cognitivo-comportementale sur Internet (TCCi) sont l’une de nos principales options de soutien, ainsi que notre service d’accompagnement et nos ressources disponibles sur la plateforme du SENTiER. Outre la TCCi, nous offrons des outils de notification et de suivi pour vous aider à garder le cap, et des séances d’accompagnement de groupe pour vous aider à créer des liens avec d’autres personnes qui tentent elles aussi d’atteindre leurs objectifs. Ensemble, ces ressources peuvent vous aider à changer votre relation avec l’alcool et les autres substances pour que vous puissiez apporter des améliorations durables à votre santé mentale et à votre bien-être. Accédez au SENTiER d’ALAViDA.