Appuyer sur le bouton Pause

As-tu déjà dit ou fait quelque chose qui t’a semblé utile sur le moment mais qui t’a horrifié par la suite ? Il y a de fortes chances que tu ais été poussé par l’impulsivité. C’est un trait de caractère que beaucoup d’entre nous ont, du moins dans certaines circonstances. Il est difficile de ne pas acheter de chocolat lorsque tu es dans le rayon bonbon du magasin, et il est tout aussi difficile de se retenir d’envoyer un courriel impulsif. Mais lorsque tu tombes dans le piège de l’impulsivité, la sensation est terrible. Souvent, tu te retrouves à avoir honte et à ruminer tes regrets. C’est une boucle et elle est étroitement liée au cycle des envies compulsives, cycle qui te pousse à céder à l’envie de boire. 

L’impulsivité peut être définie comme une « réponse irréfléchie dans des situations où une réponse réfléchie est plus appropriée ». Elle conduit souvent à agir sous l’impulsion du moment, à ne pas se concentrer sur la tâche à accomplir et à ne pas planifier ou réfléchir avec attention. Si on la décompose au niveau biologique, l’impulsivité consiste à ne pas inhiber une impulsion potentiellement risquée. D’un point de vue cognitif, il s’agit de l’incapacité à inhiber des impulsions et des pensées comportementales. L’un des problèmes les plus importants concernant les personnes ayant des tendances impulsives est que ces personnes ne peuvent pas évaluer les conséquences pour elles-mêmes ou pour les autres. Il se peut même qu’elles ne sachent pas qu’elles agissent de manière impulsive, car l’impulsivité les fait commettre l’erreur de penser qu’elles sont en train de prendre la mesure la plus essentielle. 

Il existe trois composantes de l’impulsion : 

  1. Motrice (action sans réfléchir) 
  2. Cognitive (prise de décision cognitive rapide)
  3. Non-planification (diminution de l’importance accordée aux facteurs futurs)

Il est essentiel de savoir comment maîtriser l’impulsivité pour éviter des résultats risqués et négatifs. C’est là que le bouton pause entre en jeu. Le bouton pause est exactement ce que son nom semble indiquer : une pause dans le stimulus. Tu peux aller te promener, t’allonger et faire une exercice de respiration diaphragmatique, éteindre tes appareils ou prendre un peu de temps avant d’agir ou de réagir. Cela te donne l’espace dont tu as besoin pour évaluer, réfléchir et décompresser avant de réagir. 

Le bouton pause est plus efficace si tu l’intègres dans ton système de réaction comme un modèle. Cela veut dire que chaque fois que tu es poussé à l’action, tu te souviens de faire une pause intentionnelle et, avec le temps, ce comportement devient automatique. C’est particulièrement utile lorsqu’il s’agit de boire. L’impulsivité est un facteur de risque important pour l’initiation et la poursuite de la consommation d’alcool. Elle peut être provoquée par une intoxication aiguë ainsi que par la consommation de substances à long terme. Des études ont montré que les personnes très impulsives utilisent l’alcool pour réguler des états émotionnels négatifs. Cela n’est pas surprenant puisque les régions du cerveau des comportements impulsifs et des expériences émotionnelles se chevauchent. Lorsque tu fais une pause, tu peux identifier et nommer tes émotions. Cela te permettra de prendre une décision différente et plus saine. Pour le dire autrement, cela permet de prendre de l’avance sur tes émotions et l’envie d’agir. Lorsque tu fais une pause, c’est l’occasion d’identifier tes émotions ou ce que tu ressens. Notre humeur impacte souvent nos comportements, il s’agit donc d’une nouvelle manière d’agir dans notre démarche vers le changement.

Cette semaine, engage-toi à utiliser le bouton pause. Lorsque tu deviens nerveux et que tu sens que tu as envie de passer à l’action à cause de tes envies compulsives qui sont trop fortes, engage-toi à faire une petite pause. Tu peux marcher dans la maison, faire du gainage, fermer les yeux ou lancer un jouet au chien pendant dix minutes. Interrompre ton état mental d’impulsivité est souvent suffisant pour te ralentir, te permettre de réévaluer et de changer de cap. Cela peut être difficile, mais il est également utile de demander à un membre de la famille, un ami ou un collègue comment il perçoit ton impulsivité. Un point de vue extérieur peut te donner des informations en temps réel très pertinentes sur ton état émotionnel et cognitif. De plus, ton confident peut jouer le rôle d’un partenaire responsable et te garder sur la bonne voie. L’impulsivité est séduisante sur le moment, mais elle laisse des séquelles douloureuses. Le bouton pause peut te donner la grâce dont tu as besoin pour te montrer sous ton meilleur jour. 

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