Février est le Mois du cœur — donnez de l’amour à votre cœur; buvez moins

N’oubliez pas d’exprimer votre amour aux personnes qui vous sont chères ce mois-ci — que ce soit votre partenaire, vos parents, un collègue ou un ami, les sentiments agréables et positifs nous font tous du bien. Et pendant que vous y êtes, donnez de l’amour à votre cœur! Février n’est pas seulement associé au cœur en raison de la Saint-Valentin. Il s’agit également du Mois du cœur, un temps pour sensibiliser les gens sur la santé cardiovasculaire et les maladies du cœur.

Un geste tout simple (mais pas facile pour autant) pour y arriver est de réduire sa consommation d’alcool.

On a longtemps cru que la consommation modérée d’alcool était favorable pour la santé, mais de nouvelles recherches brossent un tout autre portrait. En fait, il s’avère que l’alcool, comme toutes les substances qui modifient nos pensées ou notre humeur, peut être très néfaste pour la santé.

« En fait, il s’avère que l’alcool, comme toutes les substances psychoactives, peut être très néfaste pour la santé. »

Selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), la consommation d’alcool excessive coûte la vie à plus de 140 000 personnes par année aux États-Unis. La plupart des décès sont attribuables aux conséquences négatives de la consommation excessive sur une longue période, comme le cancer et les maladies du cœur. Selon les CDC, en moyenne, l’alcool écourte la durée de vie des personnes qui en décèdent de 26 ans.

Comment l’alcool cause-t-il des problèmes de cœur, au juste? Et comment pouvons-nous améliorer notre bien-être? Explorons ces questions et bien d’autres ci-dessous.

Quels sont les effets de l’alcool sur le cœur?

L’alcool peut avoir maintes conséquences sur le cœur, dont :

  • Une fréquence cardiaque élevée. Un cœur en bonne santé devrait pomper le sang à une fréquence de 60 à 100 battements par minute, mais l’alcool peut accélérer la fréquence cardiaque de façon temporaire. Si la fréquence cardiaque d’une personne excède 100 battements par minute trop souvent ou trop longtemps, elle risque de graves conséquences, comme l’insuffisance cardiaque, la crise cardiaque ou l’AVC.
  • L’hypertension artérielle. L’alcool peut faire grimper de façon temporaire la tension artérielle, surtout chez les personnes qui se livrent à des activités d’hyperalcoolisation rapide (calage). L’hypertension chronique est d’ailleurs liée aux maladies cardiovasculaires.
  • Une fréquence cardiaque irrégulière. Boire trop d’alcool (ou trop manger) peut entraîner une fréquence cardiaque irrégulière. Couramment appelé « syndrome cardiaque des fêtes », ce phénomène se produit habituellement lors d’occasions où l’on consomme plus d’alcool et de nourriture qu’à l’habitude. Une fréquence cardiaque irrégulière peut augmenter le risque d’AVC, de crise cardiaque et d’insuffisance cardiaque.

Existe-t-il une quantité d’alcool sans risque?

La pensée traditionnelle qu’une consommation modérée d’alcool (surtout de vin rouge) est bonne pour la santé pourrait bien être erronée.

« Ce n’est pas une bonne idée de commencer à consommer de l’alcool pour réduire ses risques de maladie cardiaque, indique la Dre Leslie Cho à la Cleveland Clinic. Il est préférable d’y renoncer complètement. »

Par le passé, des études ont révélé que l’alcool peut augmenter le taux de bon cholestérol ou que les antioxydants dans le vin rouge peuvent améliorer la santé cardiaque.

Or, le lien entre tout type de consommation d’alcool et la santé demeure ténu, dans le meilleur des cas. Les fruits et les légumes sont incontestablement de meilleures sources d’antioxydants, et l’exercice physique peut favoriser le bon cholestérol.

Les Repères canadiens sur l’alcool et la santé (autrefois les Directives de consommation d’alcool à faible risque du Canada), fondés sur les dernières recherches scientifiques à propos des conséquences de l’alcool sur la santé, recommandent de limiter la consommation d’alcool à deux verres par semaine pour en réduire les risques sur la santé. Selon ces nouveaux repères :

  • 2 verres par semaine — Permet généralement d’éviter les conséquences de l’alcool sur la santé.
  • 3 à 6 verres par semaine — Augmente le risque de développer plusieurs types de cancers.
  • 7 verres par semaine — Augmente considérablement le risque de maladie du cœur ou d’AVC.

Comme l’a dit la Dre Terri-Lynn MacKay, directrice clinique d’ALAViDA, « une étude antérieure indiquait que l’alcool en modération était bon pour nous. Il se trouve que cette étude était imparfaite. »

Elle explique aussi que cette étude comprenait d’anciens consommateurs d’alcool dans la catégorie des non-consommateurs, ce qui a faussé les résultats. De nouvelles recherches ont corrigé les failles comme celles-ci pour brosser un portrait plus exact des risques de l’alcool.

« La science a réfuté la croyance populaire que le vin rouge est bon pour la santé cardiaque. En effet, les preuves démontrent que l’alcool est plus néfaste pour le corps que nous le croyions. Il est temps de réévaluer notre relation avec cette substance et de privilégier notre santé à long terme. »

Pourquoi l’hyperalcoolisation rapide est-elle particulièrement dangereuse?

L’hyperalcoolisation rapide s’entend d’une consommation de quatre verres ou plus en deux heures pour les femmes, et de cinq verres ou plus pour les hommes. Elle ne sous-entend pas de dépendance, et le temps écoulé entre les comportements d’hyperalcoolisation rapide peut créer l’illusion qu’une personne ne consomme pas beaucoup d’alcool. Néanmoins, cela ne signifie pas que l’hyperalcoolisation rapide est sans risque.

Bien que l’hyperalcoolisation rapide ne signale pas nécessairement qu’une personne présente un trouble de consommation, elle risque tout autant de provoquer des conséquences à long terme sur le corps. Ce comportement peut mener à une intoxication à l’alcool ou à un accident physique causé par un jugement et un temps de réaction affaiblis. L’hyperalcoolisation à long terme peut aussi causer des dommages internes, comme des problèmes de foie ou d’estomac, une piètre santé cardiaque et de la dépression, entre autres.

Outre réduire sa consommation, comment peut-on prendre soin de son cœur?

Harvard Health propose les cinq solutions faciles et rapides ci-dessous pour donner un peu d’amour à son cœur cette année.

1.     Marchez pendant dix minutes. La marche peut réduire le cholestérol et la tension artérielle. Dix minutes de marche en plein air par jour suffisent pour améliorer l’humeur et réduire le stress, surtout pour les personnes qui peinent à s’entraîner.

2.     Cessez de boire des calories. Éliminer les boissons gazeuses et les jus sucrés peut permettre de perdre plusieurs livres au bout d’une année.

3.     Respirez profondément. Quelques minutes de respiration profonde par jour peuvent réduire le stress et la tension artérielle. La respiration profonde est d’ailleurs liée à une meilleure digestion et à d’autres effets positifs sur la santé.

4.     Lavez-vous les mains. Se laver les mains régulièrement peut nous protéger contre la grippe ou d’autres infections qui risquent de nuire à notre santé cardiaque.

5.     Pratiquer la gratitude. La gratitude peut favoriser les émotions positives liées à une meilleure santé et à une plus longue vie. Il est prouvé que la colère et l’inquiétude chroniques augmentent la tension artérielle et les risques de maladies du cœur.

Cette année, donnez de l’amour à votre cœur; buvez moins!

Réduire sa consommation d’alcool n’est pas seulement important pour la santé cardiaque, c’est aussi une forme d’amour de soi. En prenant soin de votre cœur, vous témoignez de l’amour et du respect envers l’organe qui vous garde en vie et en forme. Prenez soin de votre cœur, et il vous rendra la pareille.

Si vous avez du mal à changer un comportement en lien avec la consommation de substances, il existe une panoplie d’excellentes ressources en ligne pour vous aider à réduire ou cesser votre consommation.

ALAViDA vous propose un large éventail d’options de soutien pour améliorer votre relation avec l’alcool et les autres substances. Accédez à des options d’encadrement et de soutien grâce au SENTiER, ou consultez une large gamme de ressources pour vous aider à atteindre vos objectifs, comme des modules de TCCi (thérapie cognitivo-comportementale sur Internet), des notifications, des outils de suivi, des séances d’accompagnement de groupe facultatives, et plus encore. Accédez au SENTiER d’ALAViDA.