Il n’est pas rare que les rassemblements sociaux deviennent un prétexte pour consommer. Qu’il s’agisse de prendre quelques verres entre amis ou de nouer des contacts lors d’événements, l’alcool et d’autres substances permettent souvent aux gens de se sentir détendus et plus proches les uns des autres. Mais une prise de conscience tend de plus en plus à s’opérer, alors qu’un nombre croissant de personnes reconnaissent qu’il est possible d’établir des liens significatifs sans alcool ou autres substances. Les gens choisissent plutôt d’accorder la priorité à leur santé, tout en conservant une vie sociale épanouie.
La santé liée à l’usage de substances est une façon d’envisager nos relations avec les substances psychoactives – le « pourquoi » et le « comment » –, et les effets que peuvent avoir ces relations sur notre bien-être physique et mental global. Cette approche tient compte du fait que les gens consomment pour de nombreuses raisons. Que l’objectif soit de gérer le stress et la douleur ou d’améliorer ses relations sociales, la santé liée à l’usage de substances ne se concentre pas uniquement sur l’usage problématique, mais tient compte de l’ensemble des relations entretenues avec les substances. Cette approche aide les gens à faire des choix éclairés qui reflètent leurs valeurs et favorisent leur bien-être général.
Pour maintenir des relations sociales enrichissantes sans perdre de vue la santé liée à l’usage de substances, nous devons cesser de nous concentrer uniquement sur ce que nous consommons pour réfléchir plutôt à nos interactions avec les autres. Des relations sociales saines se créent en partageant nos expériences, en engageant une conversation sincère et en tissant des liens autour de centres d’intérêt communs. Et le plus beau, c’est que rien dans tout ça ne nécessite la consommation d’alcool ou de substances.
Trop souvent, je discute avec des gens qui se disent ennuyeux, maladroits, ou doutent de leur capacité à avoir des conversations de qualité. En réalité, votre sens de l’humour et votre capacité à interagir avec autrui existent indépendamment de toute substance. Si inhabituel que cela puisse sembler lorsque nous commençons à analyser la relation entre substances et rassemblements sociaux, le fait d’être pleinement présents et authentiques nous rend souvent plus engageants, et non moins.
Les espaces sociaux et les choix de boissons poursuivent leur spectaculaire transformation, permettant à tous de se rapprocher de leurs amis sans se sentir exclus ou différents. Le désir d’avoir des espaces sans alcool reflète un changement culturel plus large en faveur d’une consommation de substances réfléchie et d’un environnement social inclusif.
Depuis son avènement, le mouvement de la consommation réfléchie incite les gens à amorcer une réflexion sur la relation qu’ils entretiennent avec l’alcool et d’autres substances. L’offre de boissons non alcoolisées a explosé, avec des options bien pensées qui vont bien au-delà du jus, de l’eau ou des boissons gazeuses. Beaucoup sont conçues pour offrir l’expérience rituelle et sensorielle des boissons alcoolisées – sans leurs effets intoxicants. Ainsi, les gens sont toujours en mesure de participer à l’aspect social de la consommation d’alcool, tout en demeurant lucides et maîtres d’eux-mêmes.
Il n’y a pas que dans notre culture qu’un changement soit en train de s’opérer. Partout dans le monde, on assiste à une évolution croissante vers des espaces et des événements sans alcool, preuve que plaisir, liens sociaux et célébration ne sont pas tributaires de l’alcool ou d’autres substances. Qu’il s’agisse de festivals, d’événements de réseautage ou de soupers sans drogue ni alcool, l’accent est mis sur les conversations intéressantes, les mets alléchants et la musique que les gens apprécient. En éliminant la pression de la surconsommation, ces espaces permettent aux gens de se divertir sans compromettre leur santé, leurs valeurs ou leurs objectifs.
En dépit des progrès réalisés vers une culture de la santé plus attentive à la consommation de substances, il est probable que vous connaissiez toujours des moments de pression ou des situations délicates. Si quelqu’un insiste alors que vous avez déjà dit non, il peut être utile de répondre directement, mais avec gentillesse. Et ne sous-estimez pas le pouvoir d’un système de soutien solide. Dans ces moments-là, la constitution d’un réseau d’amis, de membres de votre famille ou d’une communauté joignables rapidement par message texte ou par téléphone peut véritablement changer la donne, vous permettant de demeurer fidèle à vos objectifs.
Dire non, c’est communiquer clairement et en toute confiance ses limites afin de demeurer ouvert aux échanges et au plaisir. En développant cette capacité, vous pouvez détourner les conversations de vos choix en matière de consommation de substances et les orienter vers la relation sociale à laquelle vous aspirez. Voici quelques stratégies toutes simples pour vous aider à démarrer :
La création de cercles sociaux solidaires commence par la définition d’objectifs collectifs. Ces objectifs fournissent une structure et une motivation pour faire des choix réfléchis en matière de consommation de substances. Organiser des défis avec des amis ou planifier vous-même des activités vous garantira également une vie sociale exempte de substances, et pourrait contribuer à créer une vision à long terme pour des choix réfléchis. Au fil du temps, de petits efforts de ce type peuvent faire évoluer la culture, de sorte qu’il soit plus facile à tous de nouer des liens, de s’amuser et de rester fidèle à leurs valeurs.
L’acquisition de solides compétences en matière de refus et l’établissement de liens avec une communauté de soutien constituent des éléments essentiels pour faire des choix qui reflètent vos objectifs en matière de santé liée à l’usage de substances. Ces compétences vous permettront de rester fidèle à vos valeurs tout en établissant des relations avec d’autres personnes qui soutiennent vos choix.
Vous n’avez pas à choisir entre une consommation réfléchie et une vie sociale dynamique; toutes deux ne sont pas mutuellement exclusives. Au lieu d’y voir une restriction, envisagez plutôt la situation comme un alignement avec vos valeurs, et la création d’une vie pleine de liens, d’objectifs et de joie profondes. Les relations bâties autour d’intérêts communs et de conversations authentiques sont souvent plus profondes et durent plus longtemps que celles centrées sur la consommation d’alcool ou d’autres drogues. Tandis que vous progressez dans votre cheminement, vous ne faites pas que favoriser votre propre bien-être, vous contribuez à un mouvement culturel au sein duquel il sera plus facile à d’autres personnes de faire des choix sains. En matière de consommation de substances psychoactives, l’adoption d’un mode de vie sain constitue un moyen puissant et intentionnel de donner l’exemple et de montrer que la joie, les relations et la santé peuvent tout à fait coexister.
ALAViDA Consommation de substances, un produit de LifeSpeak Inc. est là pour vous aider à changer votre relation avec les substances. Le SENTiER regorge de conseils utiles, qui ne demandent qu’à être explorés. Où que vous en soyez dans votre parcours, nous vous proposons un éventail d’options de soutien pour vous aider à opérer des changements significatifs et positifs. Cliquez sur ce lien pour en apprendre davantage.
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Brianne est conseillère canadienne agréée en dépendance, conseillère professionnelle agréée (candidate) et professionnelle agréée en traumatologie. Elle est membre de la Fédération canadienne d’agrément des conseillers en toxicomanie et de l’association canadienne de counseling professionnel. Depuis plus de dix ans, elle se consacre à la formation et au soutien individuel et familial dans les secteurs privé et public. Brianne apporte une approche holistique unique à la compréhension et au traitement des comportements liés à la consommation de substances psychoactives.